luma koklova

À travers cette géométrie isolée, cette présence du songe dans l'espace concret, j'explore ma propre narration onirique avec l’idée que sous mes paupières mes yeux restent ouverts.
Parabole pluri-narrative semblable aux métamorphoses qui peuplent certains rêves - à la fois lit, seuil, linceul et fantôme - un drap blanc. Immaculé, il symbolise le regard vierge que j’essaie de poser sur ces états non-ordinaires de consciences, loin des conceptions occidentales et coloniales qui réduisent les rêves et les visions à de simples phénomènes biologiques ou neurologiques sans réelles portées.

Mon corps devient le laboratoire de ces expériences cosmiques et je questionne comment elles peuvent être un passage pour entamer un dialogue plus horizontal, plus direct avec le vivant. Cette chambre dont on a brisé les murs évoque cette dissolution où les limites du soi semblent s'estomper, là où je est une autre. Dans ce rituel intime, initialement non destiné à remonter à la surface du monde, je sonde les paradoxes de la dichotomie communément établie entre visible et invisible, naturel et surnaturel, humain et non-humain.